mardi 20 février 2007

140000 chinois pour la guerre

140 000 CHINOIS POUR LA GRANDE GUERRE

Pourquoi des hommes venus d'Extrême-Orient sont-ils morts en France pendant la Première Guerre mondiale ?
Pour quelle raison ont-ils participé à une guerre qui leur était étrangère ?
Qui se souvient aujourd'hui, à l'heure où l'on commémore la signature de l'armistice, que 140 000 Chinois sont venus en France participer à l'effort de guerre ?
Qui se souvient de ces hommes qui ont travaillé dur, dans des conditions souvent déplorables, pour pallier les besoins en main-d’œuvre du pays ?

Ce film rend hommage à ces travailleurs de l'ombre qui ont fui la misère pour ne connaître, au bout de leur voyage, qu'une autre forme de misère : celle de la guerre, de l'exploitation humaine et du racisme.
Partis d'Extrême-Orient avec l'espoir fou de s'en sortir, ils ont cru pendant longtemps pouvoir retourner chez eux avec suffisamment d'argent.Ceux qui les ont recrutés, à Hong Kong, Shanghai et ailleurs, leur ont promis une fortune : 5 francs par jour, à raison de six jours par semaine. "Allez travailler en France, vous reviendrez riches !"
La paye est en réalité dérisoire pour l'époque. Les marchands d'esclaves ont aussi omis de préciser à leurs recrues que la France est alors en guerre et qu'elles sont en réalité engagées pour accomplir les tâches les plus pénibles.
A leur arrivée à Marseille, après des mois de traversée, les Chinois sont rasés, vêtus d'un uniforme et numérotés. Le ministère de la Guerre les envoie dans les camps des armées françaises, anglaises ou américaines pour assurer les travaux de génie civil, ou bien dans les arsenaux, les manufactures d'armes et les usines.
Rejetés par la population, souffrant de malnutrition et de maladies diverses, ils sont parqués à la périphérie des villes dans des camps sans douche ni toilettes. De nombreux Chinois meurent, ne résistant pas aux rigueurs du climat et aux conditions de vie particulièrement difficiles. Après la guerre, certains, engagés pour le déminage, pour déterrer les cadavres et remblayer les tranchées, sombrent dans la folie.
Mais une fois l'armistice signé, la France n'a plus besoin d'eux. La majorité de ces immigrés retourne en Asie. Une partie est cependant restée, malgré la barrière de la langue et les différences culturelles. Un voyage sans retourPour pallier les besoins en main-d’œuvre, le gouvernement français a recruté dans ses colonies ou dans ses zones d'influence. Sur les 140 000 Chinois ayant fait le voyage pour la France, 3 000 ne sont jamais repartis. Résistant à la pression de leur famille restée au pays, ils décidèrent de s'installer dans l'Hexagone, envoyant malgré tout de l'argent à leurs proches.
Ils se marièrent avec des Françaises et n'apprirent jamais le chinois à leurs enfants.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Non, en effet je n'ai jamais lu cela dans un manuel scolaire.
C'est abominable
Il faudrait à ce jour reconnaitre leur bravoure et agir actuellement comme on le fait pour les harkis